Le putain de sens de la vie… et une vie à soi

Publié le 30 décembre 2025
6 min de lecture

En cette fin d’année, on se surprend souvent à chercher un sens à la vie comme on chercherait une direction sur une carte, en espérant qu’une réponse claire vienne enfin nous apaiser, nous guider, nous rassurer. Mais la vérité — à la fois simple et vertigineuse — c’est que le sens n’est pas un trésor caché qu’on découvre un jour : c’est quelque chose qu’on fabrique, consciemment, à travers nos choix, nos renoncements, et nos engagements.

Et c’est exactement ça, pour moi, une vie à soi.
Ce n’est pas une vie parfaite.
Ce n’est pas une vie radicale.
Ce n’est pas une vie égoïste.
C’est une vie habitée. Une vie où tu es là. Une vie où tu te sens à nouveau au centre de toi-même.

1) La situation (ce qui se voit)

Peut-être que tu es fatiguée — mais pas le genre de fatigue qui se règle avec une nuit de sommeil.
La fatigue qui s’installe quand tu portes trop, trop longtemps, trop seule, et que tu fais comme si c’était normal.

Tu avances.
Tu gères.
Tu assures.
Tu fais face.

Et même quand tu dis “ça va”, tu sens bien qu’il y a un truc qui ne va pas vraiment.

Parce qu’il y a cette sensation… très particulière…
celle de vivre une vie remplie, mais d’être à côté.
De cocher les cases, mais de ne plus sentir ton cœur.
De faire tourner une organisation, un foyer, des obligations… mais d’avoir perdu le centre.

Et ce qui est pervers, c’est que parfois, vu de l’extérieur, tout a l’air “ok”.
Alors tu te dis : “J’ai pas le droit de me plaindre.”

Mais ton corps, lui, il sait.
Ton ventre. Ta gorge. Ta poitrine. Ton sommeil. Ton niveau d’énergie.
Ils savent.

Tu passes après.
Presque systématiquement.
Presque automatiquement.

2) L’explication (ce qui se passe dedans)

Et là, souvent, le mental prend le relais.
Il juge. Il compare. Il culpabilise. Il négocie.

Il te sort ses phrases préférées :

  • “Je ferai ça plus tard.”
  • “Là, c’est pas le bon moment.”
  • “Je suis trop fatiguée.”
  • “J’ai déjà essayé.”
  • “Je ne tiendrai jamais.”

Et petit à petit, tu te retrouves dans une boucle qui ne se voit pas, mais qui te vide :
tu veux changer → tu te mets la pression → tu t’épuises → tu abandonnes → tu te déçois → tu recommences.

Et le pire, c’est que tu finis par croire que c’est toi le problème.
Alors que non.

Très souvent, ce n’est pas “toi”.
C’est juste que tu essaies de te reconstruire dans un quotidien qui ne t’a jamais laissé de place.
Tu veux aller mieux… avec une méthode trop dure, trop longue, trop ambitieuse, trop “parfaite”.
Et ton système nerveux, lui, il dit : “Non merci. Je suis déjà en surcharge.”

3) La bascule (le mantra de réveil)

Le sens n’est pas une réponse qu’on attend ; le sens, c’est une décision qu’on assume.

Le sens n’est pas une illumination qui tombe du ciel.
Le sens, c’est un choix répété — parfois minuscule, parfois inconfortable — mais suffisamment régulier pour que ta vie finisse par changer de direction.

Et je vais me permettre de te le redire, parce que certaines phrases méritent de devenir un refrain :

Le sens n’est pas une réponse qu’on attend ; le sens, c’est une décision qu’on assume.

4) L’aspiration (ce que tu voudrais, pour de vrai)

Imagine te réveiller dans quelques semaines avec une sensation que tu n’avais plus ressentie depuis longtemps : l’apaisement.
Pas une euphorie artificielle.
Plutôt une présence simple, une clarté douce, comme si l’intérieur de toi avait retrouvé de l’espace.

Imagine un mental moins bruyant.
Un corps un peu plus vivant.
Et surtout cette impression rare : “Je sais où je vais.”

Pas parce que tout est réglé.
Mais parce que tu sais ce qui compte pour toi, ce que tu veux protéger, ce que tu refuses de continuer à sacrifier.

Pas une vie parfaite.
Pas une vie sans chaos.
Pas une vie instagrammable.

Juste une vie plus alignée, où tu te sens à nouveau à ta place, dans ton corps, dans tes journées, dans tes décisions.

5) La solution (la première marche, pas l’Everest)

Et si, cette fin d’année, au lieu de chercher le “sens de la vie” comme une grande révélation, tu faisais un truc beaucoup plus puissant… et beaucoup plus concret :
tu posais un acte fondateur.

Pas une résolution.
Pas une promesse impossible.
Un geste simple, symbolique, réel.
Un geste qui dit à ton cerveau : “C’est terminé : je ne me quitte plus.”

Un rituel pour accueillir ta vie à toi

Prends vingt minutes, un carnet, un stylo, et choisis un endroit calme où tu peux t’entendre penser, même si c’est juste un coin de canapé avec une lumière douce.

1) Je laisse derrière moi
Écris sans filtre ce que tu laisses en 2025 :
les peurs qui te retiennent, les rôles trop lourds, les automatismes qui t’épuisent, les jugements que tu as intériorisés, les “il faut” qui t’ont éloignée de ton cœur, et même les regrets si tu en as besoin.
Écris sans faire joli. Écris vrai.
Puis déchire la feuille — ou brûle-la si c’est possible en toute sécurité — non pas parce que ça efface tout, mais parce que ça marque une fin, et que ton cerveau a besoin de symboles pour croire à un nouveau départ.

2) Je choisis ce que je cultive
Sur une nouvelle page, écris ce que tu veux cultiver en 2026, mais pas en mode performance.
Plutôt en mode : “Qu’est-ce que je veux ressentir dans ma vie ?”
Plus de calme ? Plus de liberté ? Plus de vitalité ? Plus de vérité ?
Choisis 3 mots. Trois directions. Trois repères.

3) Je scelle ma phrase
Choisis une phrase courte, comme un fil rouge.
Une phrase que tu peux te répéter les jours où tu n’as pas d’énergie.
Par exemple :
“Je me choisis. Je crée mon sens. Je vis ma vie à moi.”
Et dis-la à voix haute. Lentement.
Pas pour te motiver.
Juste pour te rappeler à toi-même que tu existes.

4) Je reviens, chaque matin, même 2 minutes
Et en janvier, chaque matin, reviens à cette page.
Lis tes trois mots.
Respire.
Et pose une mini-intention : “Aujourd’hui, je me choisis un peu.”

Parce que ce n’est pas la motivation qui change une vie.
Ce n’est pas la performance.
Ce n’est pas l’héroïsme.

C’est le retour.
Encore.
Et encore.

Conclusion (et vraie question)

Le putain de sens de la vie… ce n’est pas un cadeau.
C’est une création.
Et il y a quelque chose de profondément libérateur là-dedans : tu n’as plus besoin d’attendre que l’univers te donne une autorisation.

Tu n’as pas à t’effacer pour que ta vie tienne debout.

Et je te laisse avec cette question, toute simple, mais très puissante :
👉 Qu’est-ce que tu laisses en 2025 ? Et qu’est-ce que tu choisis pour 2026 ?

Si tu veux, tu peux me répondre en commentaire, même en une phrase.
Je te lis.

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