Arrête de t’auto-saboter et active ton nouvel état d’esprit (en 7 minutes)
Tu sais exactement ce que tu devrais faire… mais tu ne le fais pas. Tu remets à demain. Tu “prépares”. Tu optimises. Tu attends d’être prête. Et ensuite tu te juges : “Faudrait que je le fasse…”, “je sais que je devrais arrêter…” “je devrais commencer à ….” “Je manque de discipline.” Non. La plupart du temps, l’auto-sabotage n’est pas un manque de volonté. C’est un mécanisme de protection. Un réflexe du cerveau quand tu t’approches de quelque chose qui te fait grandir : te montrer, changer, dire non, te choisir, faire quelque chose de nouveau. Dans cet article, je te partage 3 clés ultra concrètes pour couper ton auto-sabotage et activer un nouvel état d’esprit, sans te rajouter une charge mentale. À la fin, je te donne un exercice simple (et un rituel de 7 minutes que tu peux faire dès ce soir).
L’auto-sabotage : à quoi ça ressemble (vraiment)
L’auto-sabotage, ce n’est pas forcément spectaculaire. C’est souvent très “normal”. Très “logique”. Très “justifiable”. On le pratique très souvent, parfois sans se rendre compte à quel point cela nous fait du mal.
Ça peut ressembler à :
- Procrastiner intelligemment : tu ranges, tu t’organises, tu apprends… mais tu n’avances pas sur l’essentiel.
- Perfectionner : tu attends d’être prête, sûre, parfaite… donc tu ne commences jamais.
- Dire “je n’ai pas le temps” : alors que tu peux clairement te dégager 7 minutes dans la journée (c’est comme prendre le temps de faire son lit tous les matins), mais tu es en surcharge mentale.
- T’occuper des autres avant toi : et toi tu passes toujours après.
Le point commun ?
Tu veux avancer… et tu fais l’inverse. Puis tu culpabilises.
Pourquoi tu t’auto-sabotes (et pourquoi ce n’est pas ta faute)
Ton cerveau adore le connu. Même quand le connu te fatigue.
Dès que tu vas vers un changement (nouvelle habitude, prise de parole, décision importante, limite à poser, passer ce coup de fil…), il interprète ça comme :
Inconnu = risque = danger
Alors il te propose une solution immédiate : fuir.
Et cette fuite peut prendre mille formes : scroll, Netflix, ménage, “petites tâches utiles”, perfectionnisme, report à demain…
Sur le moment, ça soulage.
Mais derrière, ça crée un cercle vicieux :
Inconfort → fuite → soulagement → culpabilité → perte de confiance → encore plus d’inconfort
Si tu te reconnais dans ces lignes alors Respire.
Tu n’es pas la seule dans ce cas là. Tu es en protection.
La vraie question n’est pas “comment me motiver ?”
La vraie question est :
comment me sécuriser assez pour agir ?
Les 3 clés pour arrêter de t’auto-saboter
Clé 1 — Va chercher ta vraie peur (en 30 secondes)
Quand tu te surprends à fuir, oberves-toi et pose-toi UNE question :
“Qu’est-ce que j’essaie d’éviter ?”
Très souvent, derrière, il y a une peur :
- peur d’être jugée
- peur d’échouer
- peur de décevoir
- peur d’être vue
- peur de “ne pas tenir” dans le temps
Nommer la peur, c’est reprendre le contrôle sur toi.
Phrase simple à te dire :
“Là, je suis en protection. Pas en vérité.”
Et ça change tout : tu arrêtes de te battre contre toi-même, tu comprends ce qui se passe.
Clé 2 — Active ton “toi futur” (la destination, pas le chemin)
L’auto-sabotage adore le flou.
Si ton objectif est vague (“il faut que je change”, “il faut que je prenne soin de moi”), ton cerveau ne sait pas où aller… donc il préfère rester dans l’ancien.
Tu as besoin d’une destination concrète.
Exemples :
- “Dans 30 jours, je veux arrêter de scroller deux heures avant de me coucher.”
- “Dans 30 jours, je veux retrouver mon énergie.”
- “Dans 30 jours, je veux me choisir plus souvent, sans culpabiliser.”
Ensuite, prends 10 secondes et visualise :
- comment tu te réveilles ?
- comment tu respires ? est-ce que tu te tiens bien droite?
- qu’est-ce que tu as arrêté de tolérer ?
- comment tu te parles ? qu’est ce que tu te dis
Cette vision ne sert pas à “rêver”.
Elle sert à te connecter à ton énergie maintenant.
Clé 3 — Le paradoxe qui change tout : rêve grand + fais petit
C’est La clé la plus puissante.
Pour cela tu as besoin :
- d’une vision qui t’inspire
- d’une action minuscule et datée pour lesquelles tu passes à l’action et tu t’engages.
Parce que l’auto-sabotage adore :
- les objectifs trop gros
- les projets flous
- les “un jour…”
Donc on fait simple : 7 minutes.
Le rituel anti-auto-sabotage (7 minutes)
- Mets un timer 7:00
- Choisis une micro-action ridicule mais réelle :
- ouvrir le doc
- écrire 5 lignes
- envoyer 1 message
- préparer ta tenue / ton sac de sport
- respirer 2 minutes + écrire 1 décision
- Arrête-toi à 7 minutes, même si tu pourrais continuer
Pourquoi c’est magique ?
Parce que tu entraînes ton cerveau à comprendre :
“Je suis en sécurité quand j’avance.”
Et ça active ton nouvel état d’esprit : tu passes de “je fuis” à “je fais”.
L’exercice simple à faire ce soir (1 feuille, 2 minutes)
Prends une feuille et complète :
- Je me sabote quand…
- Je fuis en faisant…
- Je me dis…
- La peur derrière, c’est…
- Mon micro-pas de demain, c’est…
Un seul remplissage peut déjà te redonner un pouvoir énorme : la lucidité + l’action.
Le nouvel état d’esprit à adopter (la phrase pivot)
Si tu devais retenir une seule chose :
Tu ne manques pas de discipline.
Tu manques d’un cadre qui te sécurise.
Ton nouvel état d’esprit, c’est :
“Je me choisis, même par petits pas.”
Ce sont les petits pas répétés qui créent ton identité.
Et l’identité, c’est ce qui tient quand la motivation ne tient pas.
Conclusion
Tu n’as pas besoin de te “forcer”.
Tu as besoin de te comprendre, de te sécuriser, et de faire un premier pas.Et ce premier pas peut tenir dans 7 minutes.
Foire aux questions
-
Pourquoi je m’auto-sabote alors que je veux changer ? Parce que ton cerveau privilégie la sécurité et le connu. Le changement est perçu comme un risque, donc il déclenche des stratégies d’évitement (procrastination, perfectionnisme, distraction). -
Comment arrêter de procrastiner rapidement ? En sortant du flou et en faisant un micro-pas immédiat. Le plus efficace : un rituel court (7 minutes) avec une action simple et mesurable. -
L’auto-sabotage, c’est un manque de discipline ? Non. C’est souvent un mécanisme de protection lié à la peur (jugement, échec, exposition). La discipline seule ne suffit pas si tu ne te sens pas “en sécurité” intérieurement. -
Quelle est la meilleure technique quand je suis fatiguée ? Une action minuscule + guidée. La fatigue amplifie l’évitement. Les micro-actions (et un cadre quotidien) sont plus efficaces que les grandes routines.

12 Commentaires
Rémi
J’ai vraiment apprécié la clarté et la douceur de ton message. Quand tu dis « Tu ne manques pas de discipline, tu manques d’un cadre qui te sécurise », ça frappe juste. Tu enlèves la culpabilité et tu redonnes du pouvoir. C’est fort parce que c’est concret, rassurant, et immédiatement applicable. Ton approche rend le changement accessible, sans pression. On sent une vraie compréhension humaine derrière chaque phrase 😉
Karine Burns
merci Rémi, ton message me fait chaud au coeur !
Thomas
Très intéressant. J’aime beaucoup l’idée des micro-actions. Pour avoir déjà testé, c’est très efficace. Je n’en ai pas encore fait une habitude mais ton article me pousse à y revenir plus souvent.
Karine Burns
c’est top Thomas, tu peux être fier de toi pour cela et célébrer tes petits pas !!
Noirenvoyage
Article inspirant ! J’ai trouvé la démarche très accessible et surtout vraie : se saboter n’est pas une fatalité, c’est une habitude mentale à transformer.
Ce que tu proposes — activer progressivement une nouvelle façon de penser — est une manière douce de se reconnecter à soi sans culpabiliser, mais avec curiosité et confiance. C’est un rappel précieux que le changement commence souvent dans l’intention, dans de petites décisions répétées, plutôt que dans des résolutions abruptes.
Merci pour cette dose d’optimisme pragmatique !
Karine Burns
merci à toi ! effectivement, le cerveau est super fort pour cela ! à nous de le rééduquer ! les enfants sont de bons exemples pour cela ! ils croient souvent en eux (plus que nous les adultes!)
Antoine
Waw, clairement ton article me fait du bien car je pensais être trop « planificateur » ou que je procratinais trop mais en fait je suis plus dans cette case qui s’appelle l’autosabotage, j’ai tellement d’exemples qui me viennent en tête.. Merci pour cet éclaircissement en tout cas, je pense faire tes exercices dès ce soir !
Karine Burns
Je te remercie pour ton enthousiasme Antoine !! top que tu commences dès ce soir !! tiens bon !
Bryan
J’aime beaucoup ton article, il n’est pas moralisateur ou culpabilisateur. Tes conseils sont vraiment tops. J’applique souvent celui de se forcer à commencer une tâche quelques minutes, si ça ne prend pas tant pis mais dans la majorité du temps, une heure après je suis toujours sur cette tâche. 🙂
Karine Burns
merci Bryan pour son retour, je suis contente que tu aies trouvé une technique à toi et qui t’aide à passer à l’action !
Sk décodeur humain
Un article très parlant et concret. La technique des 7 minutes est simple à mettre en place et donne vraiment l’impression qu’un changement d’état d’esprit est possible sans pression. Un rappel utile pour arrêter de s’auto saboter et se remettre en mouvement au quotidien.
Merci à toi
Karine Burns
merci pour ton commentaire, à chacun de trouver une méthode qui lui corresponde. Je suis ravis que cet article raisonne en toi